Les rafles de l’été 1942 en Auvergne
Par Julien BOUCHET, historien, responsable scientifique et pédagogique du CCJI
L’été 1942 constitue à bien des égards une saison en enfer pour les Juifs présents en France : la politique de stigmatisation à leur encontre s’accentue au soir de la rafle parisienne du Vel d’Hiv, l’accueil des migrants en province empreinte de plus en plus les chemins du secret, et leur nombre se multiplie avec de nouveaux passages de la ligne de démarcation dans l’Allier. L’Auvergne et plus largement le Massif central n’échappent pas à cette accentuation de la Shoah : plusieurs dizaines d’individus sont alors contrôlés, arrêtés, rassemblés ; la majorité d’entre eux sont ensuite déportés. Mais l’été 1942 est également celui de l’espoir : dans le sillage des conclusions publiées dans les Justes d’Auvergne et Résister à la Shoah, le conférencier se propose de mettre aussi en valeur la diversité de la résistance civile et des protestations contre cette dynamique de violences.
(Ci-contre : Le Camp des Textiles de Prémilhat (Allier), lieu de concentration des raflés des quatre départements d’Auvergne à la fin août 1942.)